FMD : un premier bilan catastrophique selon nos voisins Français !
- David Cylny
- 22 mai 2019
- 2 min de lecture
Un peu plus de trois mois après son démarrage officiel, le FMD ne s'est toujours pas imposée dans les officines européennes, comme en atteste un premier bilan. Selon les statistiques, deux pharmacies françaises seulement seraient connectées !
Officiellement, le FMD aurait dû se mettre en place le 9 février dernier dans les pharmacies de tous les États de l’Union européenne, à l’exception de quelques pays. La réalité est tout autre. Selon des informations officielles, le premier bilan publié par l’organisation européenne de vérification du médicament (EMVO) force à la modestie : moins de 200 000 des 250 000 médicaments concernés par la nouvelle réglementation avaient été enregistrés à la mi-avril dans le système d'information européen et disposaient d'un identifiant unique. Rien d’étonnant, comme le précise le texte, puisque plusieurs centaines de fabricants n'étaient pas du tout connectées au système. Seulement 848 industriels étaient connectés à la base de données européenne et 674 y avaient effectivement chargé les informations requises sur leurs produits.

Du côté des pharmacies, la situation n’est guère plus brillante. Plus de 37 000 officines n'étaient pas connectées à la base européenne et ne respectaient donc pas la réglementation, toujours selon le bilan de l’EMVO. Et si le Royaume-Uni (avec 6 000 pharmacies non-connectés), la Pologne (avec 1 600 pharmacies non-connectés) et la Belgique (un peu plus de 1000 pharmacies non-connectés) ne sont pas les meilleurs élèves... la palme est remportée par la France où deux pharmacies seulement ont activé le FMD sur tout le territoire !
Actuellement, quand il est mis en service, le FMD, créé à l’origine pour détecter les contrefaçons, génère un nombre incalculable de fausses alertes : 2,5 millions en une semaine, soit environ 5 % des produits scannés ! Rappelons que lors de la conception, le taux d’alerte avait été fixé à un seuil inférieur à 0,05 %.
Source : Marie Bonte, "Le Quotidien du Pharmacien" (France) du 10/05/2019